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Instruction publique : bourses, collège de Jésuites, école des pauvres.

GG 77 , 1623-1697  

François Grenu, marchand à Lille, natif d'Armentières, déclare devant les échevins de cette dernière ville, que, pour l'affection qu'il porte à la compagnie de Jésus et le désir qu'elle y ait une résidence, il a donné à la compagnie de Jésus de la province belge, ce acceptant le R. P. Lobbetius, recteur de cette compagnie à Lille, une maison et des terres situées à front de la rue de la Belle-Croix. Remise d'une lettre de rente par les Jésuites de Béthune aux Jésuites d'Armentières, 1664. Extrait d'une sentence prononcée par le parlement de Tournai entre le recteur du collège de Jésuites à Courtrai et les hommes de fief de la cour féodale de Melle à Wervicq, au sujet du paiement de droits seigneuriaux.

Instruction publique : bourses, collège de Jésuites, école des pauvres.

GG 78 , 1650-1724  

Lettre du sieur Pilloix, notaire et solliciteur près le conseil privé, annonçant aux échevins d'Armentières l'envoi des lettres autorisant l'ouverture des écoles latines en leur ville. État des débours faits par ledit notaire pour l'obtention de ces lettres. Lettre du père Everard Hock, provincial de la compagnie de Jésus à Tournai, aux échevins d'Armentières, dans laquelle il leur promet ses bons offices pour la conservation des écoles de leur ville, 1655. Débat entre le magistrat d'Armentières et les Jésuites à l'effet d'obtenir un troisième régent. Requête présentée au magistrat d'Armentières par les régents du collège de cette ville, afin qu'il concoure à la construction d'un petit théâtre sur lequel pourront se représenter les pièces qu'ils doivent exhiber de temps en temps. Requête des bourgeois, marchands et habitants de la ville d'Armentières à M. Huin, intendant général des affaires du comte d'Egmont, demandant que, à l'exemple de villes voisines, les humanités puissent être enseignées dans le collège des Jésuites d'Armentières, et que la ville soit autorisée à traiter de la pension à accorder aux nouveaux maîtres à cet effet, 1681. Mandats de paiement au profit du R. P. Romon, procureur et ministre du collège des Jésuites d'Armentières, pour la pension des trois régents des classes latines qui s'enseignent audit collège, lesdits Pères s'étant engagés à faire, cette année, bâtir des classes, 1723. Nomenclature "des personnes qui composent le collège de la ville d'Armentières nécessaires pour l'enseignement, liste des personnes nécessaires au collège susdit pour continuer l'enseignement et autres fonctions publiques".

Instruction publique : bourses, collège de Jésuites, école des pauvres.

GG 79 , 1762-1777  

Les bailli, mayeur et échevins d'Armentières, dotateurs de l'enseignement chez les RR. PP. Jésuites, étant informés qu'à la requête de différents créanciers l'on saisit et prend par exécution les biens des maisons des Jésuites situées dans le ressort du Parlement de Flandre, notamment en la ville d'Armentières, déclarent souscrire au mémoire que les états de Lille, Douai et Orchies se proposent de présenter au Roi à l'effet d'empêcher la distraction desdits biens. M. De Calonne, intendant de Flandre et d'Artois, envoie au magistrat d'Armentières un arrêt du Parlement touchant la conservation des biens affectés à l'enseignement public et la défense de les mettre en vente. Mmoire des bailli, mayeur et échevins d'Armentières, dans lequel ils font valoir les bienfaits que leur ville reçoit par suite de l'existence dans son sein d'un collège fort fréquenté, et témoignent l'espoir que ce collège ne sera pas supprimé. Edit portant confirmation du collège d'Arras et suppression de celui de Béthune, 1768. Mémoires présentés au Roi, par les bailli, mayeur, échevins et notables d'Armentières pour obtenir le rétablissement de leur collège, lequel a été supprimé par lettres patentes du 1er mai 1767 : dans le premier de ces mémoires, les échevins font un tableau des avantages inappréciables dont la ville d'Armentières a été privée par la suppression du collège des Jésuites, qui était fort fréquenté, Armentières étant le centre d'un pays très peuplé. "La ville d'Armentières, située sur la rivière de la Lys, distinguée par sa qualité de capitale du pays de Weppes, si florissante et si riche avant sa démolition ordonnée par Louis XIV en 1667, est déchue beaucoup alors de sa splendeur ; mais elle ne conserve pas moins plusieurs rameaux d'industrie, des manufactures, des fabriques telles que de toiles, linges de table, bas, dentelles et de marchs aux grains considérables, ce qui fait que dans 1644 familles il s'y trouve près de 7000 communiants, et en tout 10 000 âmes", 1777.

Instruction publique : bourses, collège de Jésuites, école des pauvres.

GG 80 , 1598-1611  

Jacquemine Desruelles donne, par son testament, une somme de 3200 fl. À consacrer à l'entretien d'une école "pour icelle endoctriner et apprendre pauvres enfans, tant fils que filles, à écrire, ciffrer, compte, filler, etc", 13 avril 1598. Vente par Antoine Gobert, laboureur à Comines, d'une maison située à Armentières, à front de la rue menant de la rue de l'Atre à l'église, faisant le coin de cette rue et du cimetière, au profit de Jacques Desruelles, qui l'a accepté au nom de Jacqueline Desruelles, sa soeur, "pour l'escole naguères fondée et instituée par icelle Jacque pour les povres enffans de ceste dicte ville d'Armentières, selon la disposition qu'elle en a passée", 1599. Acte par lequel Jacques Desruïelles, Perre Desruïelles et autres héritiers de défunte Jacqueline Desruïelles, font abandon de diverses lettres de rente formant ensemble un revenu de 400 liv., au capital de 6400 liv., et ce pour "effectuer l'ordonnance de ladicte deffunte en date du 13 apvril Xve IIIIxx XVIII, par laquelle elle a fond une escolle en la ville d'Armentières, là où doibvent estre instruictz trente povres enfans, si comme vngt filz et dix filles, et lesquelz rechoipvent en aumosne par chascun une paire de chausses et une paire de soliers", 11 mai 1601. Jean Van Thouroult, époux de Marie Sarazin, et, en cette qualité, héritier par bénéfice d'inventaire de feu Jacques Desruelles, oncle de ladite Marie, transporté, au profit de l'école des pauvres fondée par Jacqueline Desruelles, une ettre de rente héritière de 56 fl. 5 pat., pour tenir lieu d'une somme de 1000 fl. en tant moins de celle de 3600 fl., qu'il est tenu de payer à ladite école en vertu d'un arrangement conclu le 3 septembre 1610 entre lui et les administrateurs des iens de la maison mortuaire dudi Jacques, 1611.

Instruction publique : bourses, collège de Jésuites, école des pauvres.

GG 81 , 1612-1735  

Les exécuteurs testamentaires de Jacques Vander Mersch, pour satisfaire à la pieuse intention de ce dernier, transportent une lettre de rente de 18 l. 15 s. " au prouffict des povres admis à l'escolle dominicalle de ceste ville d'Armentières, fondée par feue de bonne mémoire Jacquemine Desruelles ", dont Jean Van Thouroult est receveur et administrateur, 1612. Autres transports de rentes faits au profit de la même fondation par Pierre Lansart et Catherine Le Pippre, sa femme, 1634 ; par Pierre de Sains, 1643 ; par Martin Fenart et Marie-Anne Lhermitte, sa femme, 1664 ; par Jean Chevalier, chapelain de l'église paroissiale, 1682 ; par François-Félix Gaillet, trésorier de la ville d'Armentières, 1706 ; par Laurent Van Thourout, 1735.

Instruction publique : bourses, collège de Jésuites, école des pauvres.

GG 82 , 1613-1714  

Vente par les curateurs de Jean Beuvet, au profit de Bauduein Lescornet, maître de l'école des pauvres fondée par Jacqueline Desruelles, d'un bâtiment nommé le Pacus, situé à Armentières, tenant à l'héritage de ladite école, ayant accès sur l'allée commune venant de la rue qui mène du marché au poisson vers le cimetière. Autre vente par Catherine Van Thourout, d'une maison avec des prés situés à Armentières, au profit de l'école fondée en cette ville par Jacques et Jacqueline Desruelles " pour l'instruction de soixante-deux enfants ", 1657. Ventes d'une maison et de terres, faites à l'école des pauvres fondée à Armentières parJacqueline Desruelles, par Mathieu Merlen et Octave Rossy. Quittances des droits d'amortissement payés par les administrateurs de l'école des pauvres d'Armentières à cause des acquisitions faites par cette fondation.

Instruction publique : bourses, collège de Jésuites, école des pauvres.

GG 83 , 1701-1746  

Lettre des échevins d'Armentières adressée à un homme de loi touchant l'école des pauvres qui est tenue par la congrégation des Bons-Fils et au sujet de laquelle le magistrat est en pourparlers avec ces religieux, à cause du traitement auquel ils prétendent. Les bailli et échevins d'Armentières, après avoir entendu le curé de la paroisse et l'administrateur de la fondation Desruelles " trouvent convenable de remercier Me François Desaint, prêtre et maître de l'escolle des pauvres " de sesdites fonctions de maître " à cause de son grand âge et caducité qui le rend incapable de faire les fonctions d'escollage et de donner aux pauvres les enseignemens qu'odonne la fondation ", 1714. Requête présentée par les mayeur et échevins d'Armentières à M. Moreau de Séchelles, intendant de Flandre, à l'effet d'obtenir pour l'instruction des enfants un maître qui leur apprenne l'écriture par principe et aussi l'arithmétique : les échevins font valoir que l'instruction dans les écoles d'Armentières ne peut comprendre, faute d'un maître suffisamment capable, que les matières suivantes : la lecture, les prières et le catéchisme ; ils proposent, comme moyen de couvrir la dépense qu'il faudrait faire pour le nouveau maître, la suppression de la musique de l'église paroissiale " qui est très mauvaise et contre 400 fl. ".

Instruction publique : bourses, collège de Jésuites, école des pauvres.

GG 84 , 1628-1710  

" Comptes des biens appartenans à l'escolle fondée en la ville d'Armentières pour l'instruction et advancement de soixante pauvres enfans par Jacques et Jacqueline Desruelles : à maistre Claude Demmerin, pour ses gaiges et d'avoir instruict desdis enfans et apprins à lire et escrire et compter l'espace d'ung an, IIIe l. ". Recette totale du compte de 1627-1628 : 1302 l. 5 s. ; dépense : 1298 l. 9 s. " A Me Antoine de Carnes, prestre et maistre d'escolle, et à Catherine de Carnes, sa soeur, pour leurs gages d'avoir tenu l'escolle des pauvres, IIIe l. ", 1689-1695. " Au comptable, pour dix ans qu'il a assisté au salut de l'église et distribué les pains ordinaires aux pauvres enfants, à raison de cincq sous par chaque dimanche, CXXX l. ", 1695-1704. " A Charles Le Bon, imprimeur à Lille, pour l'imprimerie de 300 petits livres contenans les prières et règlemens pour le maistre de ladite escolle ordonnez suivant ladite fondation, 24 l. ", 1704-1710.

Instruction publique : bourses, collège de Jésuites, école des pauvres.

GG 85 , 1710-1783  

Comptes des biens affectés à l'école des pauvres par Jacqueline Desruelles : recette totale du compte de 1710 à 1719 : 13 715 l. 15 s. 11 d. ; dépense : 11 769 l. 2 s. 7 d. " Pour des livres apportés de Lille pour l'utilité et l'instruction des pauvres enfans de l'écolle, 6 s. 12 d.", 1719-1724. " A François Warrez, maître d'école pour les pauvres garçons, pour ses gages de quatre ans, 960 l.". " A Jeanne-Angélique Walle, maîtresse d'école pour les pauvres filles, pour pareilles qutre années, 480 l. " 1762-1764. " Au sieur Laignel, marguillier de l'église paroissiale d'Armentières, pour la cotte-part de la fondation dans les lettres patentes confirmatives de acquisitions faites par laditte fondation depuis 1681, 28 l. " 1769-1772. Recette totale du compte du 20 juin 1780 à la Noël 1783 : 5374 l. ; dépense : 5289 l. 12 s. 4 d.

Instruction publique : bourses, collège de Jésuites, école des pauvres.

GG 86 , 1640-1784  

Isabeau Colpart, veuve de François Lagache, aîné, à son trépas échevin d'Armentières, déclare que, désirant le maintien de l'école dominicale des pauvres et voulant que les enfants de l'un et de l'autre sexe " y soient convenablement instruictz et enseignez, spéciallement en ce quy concerne le rudiment de la foy catolicque, appostolicque et romaine, à la gloire de Dieu et salut de leurs âmes, quy est la fin où sondit feu mary et elle ont buté lors des donations qu'ils ont faict à ladicte escolle pour l'advanchement et propagation d'icelle, " elle a donné la maison qu'elle habite rue de Glatigny, pour devenir après son décès la demeure et habitation " des filles dévôtes et vertueuses enseignantes en ladicte escolle les fillettes la fréquentans " ; lesdites filles, au nombre de cinq ou six, devront vivre en congrégation commune, mais séculière, quoique observant la règle du tiers ordre de Saint-François, soumises au magistrat et au père gardien du couvent des Capucins d'Armentières ; elles seront tenues " d'instruire et enseigner, ès jours de dimanches, les fillettes à ladicte escolle dominicalle quy se tient publicquement et présentement sur la boucherie d'icelle ville ", le 16 juin 1640. La même Isabeau Colpart, par un acte passé devant les lieutenant-bailli et échevins d'Armentières, reconnaît que " pour le salut de son âme et de son feu mari et pour le apparent prouffit, utilité et bien public e enseignement de la jeunesse de ceste dite ville, ses chers compatriotes, affin d'estre instruictz en toutes sortes de bonnes moeurs et modestie, et nommément en la foi catholicque, apostolicque et romaine " elle a donné, pour en jouir après sa mort, sa maison de la rue de Glatigny alias à Pourchaux, pour servir de demeure à quatre ou cinq filles, " qui demeureront à marier et vivront ensamble, vertueusement et exemplairement, à l'édiffication d'un chacun ", lesquelles auront charge de six pauvres fillettes d'Armentières à qui elles apprendront à vivre en la crainte de Dieu et en toute dévotion et piété, en leur apprenant aussi à lire et " ung stil ou travail honeste selon leur capacité et tels qu'ils les rendront idoines et capables pour en après pouvoir gagner leur vie ", 17 juin 1640. Echange de biens fait entre les Bonnes-Filles d'Armentières " vivantes en célibat en l'école dominicale " représentées par Jean-Marguerite Lescornet, leur censeur, d'une part ; Martin-Louis Imbert, seigneur de Wimmehout, et Augustin Taviel, seigneur de Mastaing, administrateurs des biens de la fondation de Pierre Busquet, seigneur de Beauregard, d'autre part, 1727. Constitution par les supérieure et soeurs représentant la communauté des Soeurs de Saint-François d'Assises, dites Bonnes-Filles à Armentières, " tenantes l'écolle dominicalle ", au profit de Louis Hoyau, d'une rente héritière de 45 fl. En garantie d'une somme de 1000 fl. Qu'il a prêtée à ladite communauté pour subvenir à ses affaires et besoins, 1748. Différend entre les filles du tiers ordre de Saint-François dites Bonnes-Filles, d'Armentières, aîtmresses de l'école dominicale de cette ville, et les héritiers de Marie-Brigitte Gappan, au sujet d'un héritage. Quittance du droit d'amortissement payé par les administrateurs de la fondation du catéchisme à Armentières pour l'achat de neuf cents de terre tenus de la seigneurie de la Motte.

Instruction publique : bourses, collège de Jésuites, école des pauvres.

GG 87 , 1651-1703  

Comptes des biens de l'école dominicale des pauvres fondée par feu François Lagache et Isabeau Colpart, sa femme, et depuis augmentée par Jean Paterne et autres bienfaiteurs : " A François Moncheaulx, pour le prix d'une horloge achetée pour le Père catéchiseur, pour s'en servir au cathécisme, XII s. " 1651-1657. " Au R. P. Constantin, cathécisseur, pour les prix et béatilles quy ont estées distribuées en l'église paroissiale de la ville par chascun dimanche, IIIIxx VII l. XVIII s. " 1659-1661. " Aux Frères du tierche ordre de Monsieur Saint-Franchois, pour une année de leurs gages d'avoir conduicts lesdis enffans au catéchisme par chascun dimanche, VIII l. " 1661-1666. " A la vefve Pierre Godart, pour pains qu'elle at livré pour distribuer aux enffans d'icelle escolle, CL l. " 1667-1671. " A Michel Desremeaux, charpentier, pour un théâtre par luy dressé dans une église pour le cathécisme, XIII l. XI s. " 1694-1703.

Instruction publique : bourses, collège de Jésuites, école des pauvres.

GG 88 , 1703-1780  

Comptes de l'école dominicale des pauvres fondée par feu François Lagache et Isabeau Colpart, sa femme : " Au R. P. Cathéciseur, capucin, pour une reconnoissance de douze livres par an des debvoirs et assiduitez extraordinaires qu'il se donne pour l'instruction des enfants, XXXVI l. " 1715-1722. " Pour les despens du procès soutenu par les administrateurs de la fondation contre Pierre-André Destieu, ci-devant administrateur, 90 l. " 1722-1729. " Payé à la veuve Danel, à la veuve Cramé et Prévost, imprimeurs à Lille, pour livrance de petits livres par eux faits et qu'ils ont été distribués aux pauvres enfants qu'ils ont fréquenté le cathécisme et les écolles durant les années de ce compte, 218 l. 12 s. " 1738-1746. " A Pierre-François Mangé, maître d'école, par ordre de Messieurs du Magistrat, la somme de 24 l., attendu qu'il n'avoit reçu aucuns salaires pour ses services en 1748, 1749 et 1750, 24 l. " 1751-1577. Recette totale du compte courant de la Saint-Remi 1755 à la Saint-Remi 1765 : 7393 l. 6 s., dépense : 4131 l. 4 s. 1 d.

Assistance publique : les Soeurs-Grises hospitalières.

GG 89 , 1504-1627  

Lettres des bailli et échevins d'Armentières relatant la fondation de la maison des Soeurs-Grises hospitalières : en mai 1482, Jacques de Luxembourg, voyant la ville d'Armentières brûlée et inhabitée à cause des guerres, et mû de compassion à la vue de la désolation qui régnait dans l'hôpital situé alors hors da porte d'Arras, mit cette maison en la main des ministre des pauvres de la ville et forma le projet d'y placer des religieuses hospitalières. Mais, à la faveur des troubles régnants et du décès de Jacques de Luxembourg, le désordre s'introduisit de nouveau dans l'hôpital. En janvier 1493, Jean Mallebrancque, natif d'Armentières et serviteur dudit hôpital, "meu de carité", se transporta vers Jacques de Luxembourg, fils et successeur du précédent, lui exposa la triste situation dans laquelle se trouvait ladite maison et en sollicita pour lui la direction, ce qui lui fut accordé. Muni de l'autorisation dudit Jacques et de la douairière de Fiennes, sa mère, Jean Mallebrancque acquit à l'intérieur de la ville un héritage sur lequel il transféra l'hôpital et affecta les bâtiments anciens à une école de jeunes filles ; ensuite (en juillet 1494), il s'occupa d'y placer des religieuses, ce qu'il obtient de frère Thibaut Rouzée, religieux de l'ordre de Saint-François, visiteur des filles hospitalières de cet ordre, avec l'assentiment de la dame de Fiennes. Les religieuses furent donc installées et elles y ont été jusqu'à ce jour que Jean Mallebrancque et Agnès Roussel, sa femme, se sont transportés, accompagnés de Marguerite de Rozimboz, maîtresse de l'hôpital, des échevins et d'une partie de la communauté d'Armentières, au château d'Erquinghem, vers la dame de Fiennes, et ont fait devant elle abandon à la communauté desdites soeurs hospitalières des locaux et édifices de l'hôpital en indiquant la manière dont elles auraient à se conduire pour remplir les intentions charitables des fondateurs, 7 juillet 1504. Transport fait par Toussaint Desbarbieux, seigneur des Pretz, Toussaint Desbarbieux, son père, seigneur de Salomé, et Jean de Lannoy, seigneur des Plantis, exécuteurs testamentaires de Jacqueline Lermitte, fille d'Antoine, veuve de Josse Cuignet, demeurant à Lille, aux Soeurs-Grises hospitalières d'Armentières, pour suivre les intentions manifestées par ladite dame dans son testament en date du 30 janvier 1627, de divers titres de rentes sur la ville d'Armentières représentant un revenu annuel de 1200 fl. Cette somme devra être employée " à l'instruction de douze povres enffans, soient filz ou filles, de la ville d'Armentières, tant en a crainte de Dieu que lecture et escripture, ensamble à couldre et faire aultres ouvraiges convenables à leur sexe et eaige ", 12 mai 1627.

Assistance publique : les Soeurs-Grises hospitalières.

GG 90 , 1569-1753  

Création par la ville d'Armentières d'une rente de 6 fl. Au proft des Soeurs-Grises hospitalières, pour leur tenir lieu du prix de deux cents de terre qu'elles ont cédés pour redresser le grand chemin et agrandir le lieu patibulaire. Instance des religieuses Soeurs-Grises d'Armentières pardevant l'intendant de Flandre pour obtenir paiement des arrérages de rentes à elles dus par ladite ville d'Armentières, 1683. Consentement donné par les bailli, mayeur et échevinsd'Armentières aux Soeurs-Grises hospitalières de cette ville, d'acquérir, pour la convenance et la tranquillité de leur couvent, une maison et héritage située à l'opposite de leur infirmerie et dortoir, à front de la rue des Glatignies alias des Pourceaux.

Assistance publique : l'hôpital de Sainte-Catherine de Sienne.

GG 91 , 1560-1574  

Lamoral d'Egmont, prince de Gavre, seigneur d'Armentières, sur la requête des ministres de la table des pauvres de cette ville, lesquels lui ont représenté qu'ils "avoient intention de y fonder et érigier ung hospital pour y recepvoir gens anchiens, cartriers et maladieux, quy ne se peuvent aidier, ne ayans puissance de plus ouvrer ny (par povreté) de quoy eulx entretenir, pour à quoy furnir pluissieurs bonnes gens avoient bonne dévotion et estoient fort affectez de y donner et aulmosner largement de leurs biens ", autorise l'acquisition de cinq petites maisons gisant à front de la place outre le pont de la Lys, tenant par derrière à la becque et cours d'eau descendant de la rivière du côté de la cense de la Motte, pour y établir le nouvel hôpital, 18 mars 1560. Catherine Le Pippre, veuve de Henri de Heulle, ayant, " à cause de la bonne affection et piété qu'elle avoit envers les povres annchiennes gens débiles et chartriers " de la ville d'Armentières, présenté aux bailli et échevins une requête afin de les "induire" à entreprendre l'érection d'un nouvel hôpital, lequel est commencé hors du pont de la Lys, déclare que, voulant de son côté concourirà l'avancement de cette oeuvre pieuse, elle a fait don à la nouvelle maison des objets suivants : trois couches avec gourdines (rideaux), trois lits, trois parqueneschs et trois oreillers remplis de plumes, six paires de lincheulx (draps), trois couvertoirs et trois sacs de balle, deux lettres de rente. De plus, pour la chapelle qui sera érigée dans le nouvel hôpital, "désirant décorer icelle pour y estre chélébré par chacun dimenche de l'an, perpétuellement et à tousjours, une basse messe et eauwe benoite, tant saulf que le dimenche de la didicasse de la ville d'Armentières ladicte messe et eauwe benoite debvera estre chantée avecq diacre, soubdiacre et coriste, et au soir ung salve, icelle comparante a donné et promis délivrer ausdis ministres, incontinent que ladicte chapelle sera érigée et faicte, ung drap d'autel, une nappe, une serviette, une aube, une casuble et aultres menutez nécessaires à revestir le prebstre prest à dire messe, ung callice, platelet, louchette et aultres choses nécessaires à icelluy calliche, bourse et corporal, ung chandelier d'arrain, ung bénitoir aussy d'arrain, avecq l'esperge, une clochette pour sonner ladicte messe et une petite clochette pour sonner à la levée du Corpus Domini", 1561. Catherine Le Pippre augmente sa donation de trois couvertoirs blancquets pour couvrir les trois lits par elle donnés, de trois chemises, trois draps de ventre, trois essuïoirs de main, trois serviettes, trois coeuvrechief de nuict, trois plats, trois écuelles, trois cuillers, trois sauciers et trois gobelets d'étain, trois pintes en pierre avec couvercle d'étain, trois paires de taies d'oreillers. En outre, pour la chapelle, elle ajoute une nappe d'autel, un linge pour couvrir l'autel, une kicaudine (quicaudaine) de cuivre servant de bassin au chapelain pour se laver les mains, et un plat d'étain, 9 avril 1565. La même Catherine Le Pippre, "pour la bonne amour, dévotion et piété qu'elle avoit vers la chapelle et nouvel hospital de Saincte-Catherine en ceste vile d'Armentières et affin que les povres anchiennes gens débilles et cartriers quy journellement sont oudit hospital soient mieux nourris et allimentez, donne audit hôpital treize cents une verge d'héritage, contenant maison et jardin, à front de la rue du Crachet et quatre cents de prés tenus de la seigneurie de Saint-Simon, "ladicte donation faicte à condition expresse que les ministres dudit hospital seront tenus, incontinent l'expiration des droix de censse (à présent courans), faire paistre ledit gardin par trois vaches appartenans audit hospital, et emploïer le foeure et wauneau dudit pree à la nourriture desdictes vaches, et, ad ces fins, enclore desdis foeure et wauneau en quelque lieu dudit hospital, lesquelles vaches lesdis ministres seront tenus de garder, nourir et entretenir tant d'hyver que d'esté, dont le lait et bure procédant desdictes vaches, ensamble les fruictz venans des arbres dudit gardin, lesdism inistres seront tenus emploïer à la nourriture et alliment desdictes povres anchiennes gens quy y seront sans par iceulx ministres en pooir riens vendre ne aliéner ne baillier desdis gardin et pret ou portion d'iceulx en louaige ou arrentement". La donatrice ajoute à ses libéralités le don d'une somme de 120 liv. "à l'advanchement desdtesi trois vaches ", 1574. Vente, par Thomas Mariage, aux ministres du nouvel hôpital d'Armentières, d'une place et héritage vide gisant à front de la grade place outre le pont de la Lys. (Cette pièce porte au dos la mention suivante : "lettre d'achat de nostre hospital"), 1563.