Cote/Cotes extrêmes
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archives anciennes antérieures à 1790
Cote/Cotes extrêmes
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"Registre criminel et d'office de la ville d'Armentières commenchant le 7e jour de mars XVe et soixante et fynant le 10e jour d'octobre XVe LXVII." (Ce sont les plaids tenus en la halle d'Armentières par les lieutenant de bailli et échevins d'Armentières). Poursuites contre Jean Le Pippre, natif d'Armentières, qui a résidé à Anvers, où il faisait le commerce de "draps et painctures en tableaux", s'étant aussi "meslé de marchandise de vaisselles d'or et d'argent ou d'aultres espèces d'orphaveries", arrêté pour s'être, "depuis aucunes années, meslé de copper, limer et ronger plusieurs espèces de monnoie d'or et d'argent tant du coing du Roy nostre sire, que d'aultres seigneurs estrangiers, et de ce avoir fait pluiseurs lingots et grenailles tant d'or que d'argent, lesquelles il a vendu à aucuns, et à aultruy les baillié et exposé à vendre et receu les deniers procédans desdites ventes" ; contre un drapier coupable d'avoir employé une matière frauduleuse ; contre Nicolas Rigault dit Larigault, condamné à être pendu pour vols avec effraction commis à Lille ; contre Gilles de Marquillies, condamné à réintégrer le domicile conjugal qu'il avait abandonné pour "hanter avecq une femme et une fille de vie" ; ordre à Antoine Dolie, Lorrain, de fournir des certificats de bonnes vie et moeurs, sous peine d'être privé du droit de tenir école à Armentières, octobre 1561. Poursuites contre Roland Bauduin, geôlier des prisons d'Armentières, soupçonné d'avoir favorisé l'évasion de Philippe Desbonnetz, emprisonné pour soupçon d'adhérer à la secte nouvelle et réprouvée et condamné à être exécuté par l'épée. Ledit Roland s'était, après son arrestation, évadé de la prison où on l'avait mis, avec l'aide d'un autre prisonnier, et s'était réfugié dans l'église paroissiale, d'où il avait été extrait, du consentement des officiers de la Cour spirituelle d'Arras, et remis entre les mains de la justice séculière ; il est condamné au bannissement. Condamnation de Pierre le Vieil "à tenyr prisons trois jours, au vivre de pain et eauwe, et, ce faict, faire ung voïaige à Nostre-Dame de Haulx et de icellui avoir faict rapporter ensengnemens, en dedens Quasymodo", et ce pour "estre de mauvaise vie et gouvernement, huyseux et vacabunde, jureur du nom de Dieu et coustumier d'appeler aultruy bougres, bougresses et autres parolles infâmes et deshonnestes", 21 mars 1561. Acte de non-préjudice pour une arrestation faite sous la seigneurie de Flencques. "Homme responsable" pour la seigneurie de Stade, dépendant de celle de Saint-Simon. Condamnations de drapiers, foulons, cabaretiers, bouchers, pour fraudes sur la quantité ou la qualité de leurs marchandises. Condamnations pour rixes et batailles, pour coups et blessures. oursuites contre Mahieu Platel, pour avoir joué aux dés. Remise de Jean de Gruson, emprisonné pour le meurtre de Denise Prévost, commis sous la juridiction de la seigneurie de Saint-Simon, entre les mains du doyen de chrétienté de La Bassée, qui l'avait réclamé comme justiciable de la Cour spirituelle, 19 mai 1563. Poursuites contre Jean de Houck, prisonnier, chargé d'hérésie ; contre les guetteurs placés à la porte de Houplines qui, au lieu de rester à leur poste, "sont allé eulx esbatre et mené bruyct hors la porte d'Erquinghem de ceste dicte ville, longhe distance arrière de ladicte portre de Houpplynnes, en la rue appelée le Crachet". Lesdits guetteurs sont condamnés à faire "ung escondit (pélerinage)" avec amende honorable, et il leur est interdit de se présenter, pendant un an, "en halle pour faire le ghet" ; contre Daniel Calluwaert, hérétique, condamné à être brûlé vif, 30 mars 1563 ; contre François Lhermite, lieutenant du bailli d'Armentières, accusé de complicité dans l'évasion de Jacques Vroman et Michel Legrand, hérétiques ; il est reconnu non coupable ; contre Adam Huchon et autres, pour avoir assisté au prêche qui a eu lieu, hors la ville, aux fêtes de Pentecôté 1564 ; contre Jean Roelz, coupable d'inceste ; contre Adrien Lefebvre, banni pour avoir favorisé l'évasion de deux prisonniers ; contre Jean Le Grain, convaincu d'avoir cessé, depuis deux ans, de hanter l'église et d'aller à la messe, et d'avoir conversé avec des gens suspects d'hérésie ; contre Pierre Florizonne, hérétique et obstiné anabaptiste, hantant les prêches et assemblées illicites, "soy ayant faict rebaptizier ès champs, ayant aussi refusé de se rendre aux admonestations des gens" octes et sçavans qui lui ont faict pluisieurs bonnes et sainctes remonstrances et inductions" ; il est condamné, le 29 janvier 1565 "à estre mis sur ung hourd au-devant la halle de ceste ville, et illecq luy faire tranchier la teste jus des espaulles, et, en cas qu'il retourne et persiste en ses erreurs, estre ataché à une estache et illecq bruslé, et son corps consommé en cendres" ; contre trente-six drapiers, pour infraction aux règlements touchant la fabrication ; contre Gilles Sterrincq, "cheppier (geôlier)", à cause du peu de garde qu'il apporte dans l'exercice de ses fonctions ; contre Toussaint Dauchi, pour avoir "tenu malvais logis et avoir assys en sa maison filles et femmes de légières vies, malfamées et renommées" ; contre Antoine Hennot, coupable d'avoir, "avecq serviteurs de foullons, faict lighe et assemblée ouvrer à leur vollenté, au préjudice du stil de la drapperie" ; il est condamné à être "mis à une pottente au-devant la halle de ceste ville et illecq pendu et estranglé", janvier 1565 ; contre Jean Flameng et Claire Wez, sa femme, accusés d'avoir assisté au prêche aux fêtes de Pentecôte 1566 "fait par un homme franchois" ; contre Nicolas Ballebecque, natif de Wasquehal, libraire, pour vente de mauvais livres et papiers prohibés contre la religion ; contre Pierre Le Josne, Français des environs de Péronne, maître d'école "sans congié du Magistrat", défendant "aux enffans aller à la messe et service divin, et dogmatizant en la nouvelle religion", 7 novembre 1566 ; contre Jean de Lobel, natif d'Armentières, accusé de tenir école, et d'avoir "instruict et administré à ceulx y venans livres réprouvés de maulvaizes sectes et doctrine coçntre la saincte foy cathollicque", 5 février 1566 ; contre Roland Prévost, qui a également tenu école à Armentières, y enseignant suivant la secte réprouvée, avec cette circonstance aggravante qu'il avait été banni d'Haubourdin pour s'être rendu coupable du même délit ; il est condamné à un bannissement de dix ans ; contre Enguerrand Castel, cordonnier, natif d'Erquinghem, pour avoir tenu semblable école ; il est condamné au bannissement à perpétuité après avoir été battu de verges autour du marché ; contre Pierre Hoybant, pour avoir vendu des livres réprouvés et défendus ; il est condamné, à cause de "son anchien eaige", à faire amende honorable en la Chambre échevinale et à tenir résidence à Armentières, sans pouvoir en sortir, pendant un an ; contre Jean Dumollin, natif d'Amiens, libraire, pour vente de livres prohibés ; contre Jean de Ville, pour avoir pris part au pillage de l'église des Soeurs-Grises d'Armentières, "meismes soy mis au-devant du portal de ladicte églize et de sa harcquebouze, ayant la mesche allumée, empesché ceulx qu'il tenoit pour cathollicque non entrer en icelle églize, laissant entrer ceulx estans garnys de bastons et en armes, soy démonstrant en ce faulteur de ceulx faisans lesdictes romptures et adhérents à leurs mésus" ; ledit Jean de Ville est condamné, le 13 mars 1566, à "faire ung escondict en jugement, avecq une chierge pesant deux livres, non ardant, en ses mains, ung genoul fleschy, dire les parolles in forma, et, de dimenche prochain ou aultre jour de dimanche ensuyvant sa délyvrance de prison, aller avecq une torse à la procession, tenu de deux sergens, entre cellui qui pour ledit jour sera revestu à chélébrer la messe et celluy qui portera la croix, et, au retour de ladicte procession, au devant du coeur et lieu où a esté le crucifix, et, à ung genoul fleschy, dire aussy, lesdictes paroles in forma, et délaissier lesdis chierge et torse en ladicte églize pour estre ars et consommé" ; contre Pierre Bien, serrurier et horloger de la ville, auteur principal du pillage de l'église paroissiale en août 1566, ayant lui-même attaché au col du crucifix, aux statues de la Vierge et de saint Jean, les cordes qui ont servi à les jeter bas, s'étant ensuite transporté en la chapelle des Soeurs-Grises où, à coups de marteau, il rompit, avec ses complices, les statues, "repositoires",etc., ayant, en outre, assisté au saccagement des églises d'Erquignhem, Fleurbaix, la Chapelle-Grenier, etc. ; ledit Pierre Bien est condamné, êle 4 juillet 1567, à être pendu ; contre Philippe Cruchet, complice des méfaits commis en l'église paroissiale, aux Soeurs-Grises, dans les églises de Houplines, Frelinghien, Erquinghem, Fleurbaix, la Chapelle-Grenier, la Chapelle d'Armentières, le Maisnil, Radinghem, Beaucamps, etc., ayant été le conducteur et souteneur des prêches et assemblées qui se faisaient aux environs de la ville d'Armentières, et auxquels il consuisait le peuple, étant toujours armé d'une hallebarde ; ledit Philippe est condamé, le 4 juillet 1567, à être pendu ; contre Philippe Raes, "chargé d'avoir porté un sien enfant hors de cette ville pour le faire baptiser par ung ministre" ; contre Pierre Cocquiel, qui a pris une part active aux pillages et saccagements relevés à la charge de Pierre Bien et Philippe Cruchet, et qui, lors des prêches, donnait asile en son logis au prédicant, ayant, en outre, été l'auteur de l'émeute soulevée à Armentières pour forcer le Magistrat à autoriser les prêches des réformés dans l'église paroissiale, ce qui eut lieu ; ledit Pierre Cocquiel est condamné, le 14 juillet 1567, "entre les quattre et cincq heures du mattin", à être pendu "ayant ung billet escript à sa poicttrynne, où seront contenus ses mésus" ; contre Floris Gallois, Français, accusé d'avoir tenu école réformée à La Ventie, d'avoir contribué au pillage de l'église de ce lieu et d'avoir enlevé les "bateaulx" des cloches ; contre Marthe Audent, coupable d'avoir assisté au prêche qui a eu lieu à la Pentecôte 1564 près de la Chapelle d'Armentières ; contre Pierre Melle et François Grosse, "pour avoir délaissié la hantize de l'église" ; contre Gabriel Caullier, "chargé d'avoir esté aux romptures des ymaiges et porté les armes contre le Roy, et tenir la religion nouvelle" ; contre Jean Hellebrant, qui a crié "Vivent les gueulx !" en pleine halle ; contre Pierre Merle, en la maison duquel on a trouvé "la chaïère du précicant de la religion nouvelle et aulcunes aisselles du temple" ; contre Jacques Hennart, qui a pris part au pillage de l'église des Soeurs-Grises d'Armentières, s'étant ensuite transporté à Erquinghem-sur-la-Lys, où il a pillé l'église et la maison du curé, à Fleurbaix, où après avoir saccagé l'église, ils ont jeté à bas le Christ qui se trouvait à la Croix-de-Rome, à la Chapelle-Grenier, où il a enlevé un coffre. "Le 27 mai 1567, sur le rapport faict aux lieutenant et eschevins par Me Mathieu Grard, prebstre, curé proppriétaire de la ville, avoir, siévant la cherge et ordonnance desdis eschevins, avecq frère Bon Champion, religieulx au couvent que l'on dict les Bonnes-Nouvelles-lez-Arras, ayant fait les prédications en ceste ville durant les adventz et karesmes derniers, qu'ilz avoient vizité pluyseurs lyvres estans en halle, lesquelz ilz avoient et ont trouvé tous erroneulx et séditieulx contre la foi chrestienne et cathollicque, lesdis eschevins ont, siévant les conclusions prinses par ledit lieutenant et à sa semonce, ordonné et ordonnent que lesdis lyvres seront bruslez sur le marchié au-devant la halle de ceste dicte ville, ce que ledit jour fut faict". Poursuites contre Guillaume Tahon, pour avoir, étant ivre, crié "Vivent les geulx !" au grand scandale du peuple ; il est condamné à 60 sols d'amende avec défense de fréquenter les tavernes et cabarets pendant l'espace de six mois ; contre Denis Lhermite, "rongeur d'or et d'argent" ; contre Guillaume Perche et vingt autres bourgeois qui, contrevenant aux ordres donnés par le Magistrat, ont refusé de "parer" leur maison pour le passage de la procession du T.-S.-Sacrement, le jour de la fête du Saint-Sacrement dernier ; ils sont condamnés à 60 sols parisis d'amende chacun, à employer "aux réfections de l'églize de ceste ville et repositoire dudit Saint-Sacrement", 7 juin 1567 ; contre Pierre Marchant, chargé de "faire exerciche de la nouvelle religion et baptizer ou fait baptizer ses enfans à la manière de ladicte religion" ; contre Pierre Francquelin, foulon, natif d'Armentières, convaincu d'avoir assisté, étant armé d'une arquebuse, aux prêches de la nouvelle religion, notamment à Erquinghem, où il aurait fait publiquement abjuration de la foi catholique ; d'avoir, en outre, pris part au pillage des églises d'Erquinghem, Fleurbaix et la Chapelle-Grenier, armé d'un marteau à fendre la houille ; d'avoir été l'un des principaux meneurs de la troupe, "garnye de harquebouses, pistoulletz, picques, demy-picques, espieux et aultres bastons invasibles", qui se rendit sur le marché d'Armentières après le prêche qui avait eu lieu dans l'église paroissiale, et qui exigea du Magistrat les clefs de cette église afin d'y pouvoir exercer en toute liberté le culte réformé ; ledit Francquelin est condamné, le 16 août 1567, à faire amende honorable, à être fustigié et ensuite confiné dans la ville pendant trois ans, et ce en considération qu'il a "grande charge d'enffans, aussy qu'il assyste sa mère, povre anchienne femme, à nouryr et entretenir" ; contre Georges Schillebecque, natif de Dranoutre, coupable d'avoir pris part au pillage des églises, et d'avoir, en outre, assisté dans les rangs des rebelles, aux combats de Wattrelos et de Lannoy ; il est condamné à la fustigation et au bannissement pendant dix ans ; contre Josse Pattriarche, pour avoir assisté aux prêches ; il est condamné à 12 florins d'amende envers l'église paroissiale à 3 flor. envers le couvent des Soeurs-Grises "pour estre employez aux réfections de ladicte églize et chapelle dudit couvent", et à 9 flor. au profit de la table des pauvres ; contre Jean Pattriarche, pour avoir assisté à des conventicules où l'on discutait la sainte Ecriture et s'être trouvé aux déroutes de Lannoy et Wattrelos ; contre Antoine Stupperaert, lequel, quoique "aydié et assysté de la table des povres", s'est enivré, a embrassé la religion nouvelle et en a induit d'autres à se mettre de sa secte ; contre Henri Hennyart, qui a "uzé de ces motz, par despyt et desrizion, qu'il estoit gheulx, tendans à noize et sédition" ; contre Philippe Hennion, qui a assisté aux prêches illicites, tenu des propos scandaleux contre la messe et la religion catholique "qu'il avait appellée Babbillonne" ; il avait, en outre, pris part à des assemblées qui avaient lieu, soit sur les prés Duhem, soit "entre XIII ou XVI hommes de sa sorte", et dans lesquelles on discutait les choses de la religion ; contre Antoine Rollant, sectaire, ayant pris part aux prêches et aux pillages des églises ; il est condamné à être pendu.
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