La Seconde Guerre mondiale est le conflit le plus meurtrier de l’histoire de l’Humanité. En France, les pertes humaines ont touché davantage les civils que les militaires. C’est un véritable traumatisme pour la population qui, très vite, souhaite rendre hommage à ses compatriotes qui ont perdu la vie lors de ce conflit.

Les Armentièrois sollicitent la municipalité afin de donner à des voies publiques ou privées, le nom des membres de la résistance disparus lors des combats de la libération de la ville, le 2 septembre 1944. Mais la municipalité ne peut changer le nom d’une trentaine de rues. Il est alors décidé de rendre un hommage collectif aux résistants armentièrois : ceux décédés lors de la libération de la ville, ceux disparus en déportation et ceux qui ont été fusillés par les Allemands. Ainsi, la rue d’Ypres est renommée rue des Déportés, la rue du Faubourg de Dunkerque prend le nom de rue des Résistants et la rue de Flandre devient la rue des Fusillés. Dans ces trois rues sont apposées trois plaques commémoratives avec les noms des résistants « pour lesquels nous avons une vénération particulière qui serait de cette façon constamment rappelée ».

A cette initiative publique s’ajoute deux initiatives privées. Le Comité d’assistance aux prisonniers de guerre d’Armentières fait installer une plaque commémorative rue Sadi Carnot en souvenir des 4 Armentièrois fusillés par les Allemands le 2 septembre 1944. Grâce à une souscription privée, deux plaques commémoratives sont apposées rue de l’Abbé Doudermy. Elles rendent hommage aux Jocistes et aux agents de la défense passive morts lors des bombardements du 22 juin 1944.

Pose de la plaque commémorative de la rue des Résistants le 14 juillet 1946, Archives municipales d’Armentières, 3 Fi 11076

Sources:

Archives municipales d'Armentières, registres de délibérations 1941-1945.

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