Musique !
Le 12/12/2017 à 16h02 par Camille Catteau
Résumé

A la découverte des gens et lieux de musique à Armentières.

Les gens de musique

 

Les amateurs de musique ne manquent pas à Armentières !

 

La plus ancienne société de musique fut créée en 1788 par un groupe de jeunes amateurs, sous le nom d'"Institut de musique d'Armentières". En 1804, elle prend le titre de "Musique de la Garde Nationale" et, en 1850, elle devient "la Société Philharmonique". Les répétitions se font à l'époque dans une salle de la maison commune. De 17 musiciens en 1804, la société compte une centaine de musiciens en 1921.

 

Archives municipales d'Armentières – 3 Fi 1316

 

La Société Philharmonique en 1879

Archives municipales d'Armentières - 3 Fi 1316

 

 

La "Grande Fanfare" fut, quant à elle, fondée en 1868 par Marcel Flahaut, président d'honneur de 1868 à 1876. Oscar Marescaux en fut président actif durant la même période, suivi de Pierre Defer, chef de 1868 à 1908. La fanfare avait son siége à l'estaminet du Grand Conseil, Place Saint-Vaast. Participant à de nombreux concours, la fanfare obtint plusieurs prix.

 

Archives municipales d'Armentières - 3 Fi 10247

 

La Grande Fanfare en 1897

Archives municipales d'Armentières - 3 Fi 10247

 

En 1896, les musiciens de la "Grande Fanfare" se divisèrent en deux groupes dont l'un garda le nom de la grande fanfare et établit son siège au café Belle-Vue, à Armentières. Le deuxième groupe prit le nom de "Fanfare du Commerce" et s'installa au café de Paris, Grand'Place. Après la Grande Guerre, la fanfare se reforme, grandit et atteint une centaine de musiciens. Sous la direction d''Arthur Defer, la fanfare obtient le premier prix au Conservatoire de Lille.

 

Archives municipales d'Armentières - 3 Fi 1333

 

La Fanfare du Commerce en 1919

Archives municipales d'Armentières - 3 Fi 1333

 

La fanfare des "Trompettes Dévouées", fondée en 1894, eut des débuts modestes puis participa à plusieurs concours et remporta plusieurs prix d'honneur avec félicitations du jury. Après la guerre, la société se reforme et s'établit au café de l'Industrie, Place Chanzy, et compte 80 membres.

 

Archives municipales d'Armentières - 3 Fi 835

 

Les Trompettes Dévouées en 1934

Archives municipales d'Armentières - 3 Fi 835

 

Enfin, en avril 1924, Alexandre Plamont, président du Club armentiérois du Chien de Défense, crée la fanfare des "Trompes de Chasse d'Armentières". En 1934, cette fanfare se compose de 35 membres. Elle accompagne dans ses sorties le Club armentiérois du Chien de Défense, sa traditionnelle cantinière en costume national et de ses trois dames de la Croix-Rouge.

 

Les lieux de musique

 

C'est en 1862 qu'un premier espace en plein air dédié à la musique voit le jour sur décision du Conseil municipal : "le Jardin de la musique". Installé rue Nationale, une estrade y était aménagée et la Société Philharmonique y donnait de nombreux concerts pendant la belle saison. Le jardin subsista jusqu'en 1871, date à laquelle le terrain fut vendu. En 1886, se trouvait à cet emplacement la maison de M. Dervaux, vétérinaire, et M. Theetten, négociant en charbon.

 

En 1890, la Société Philharmonique demanda l'autorisation au Conseil municipal d'occuper un terrain vague rue Gambetta, entre le Square Victor Hugo et l'ancienne gendarmerie. La ville accepta sous réserve de quitter le terrain si celui-ci était vendu. Un kiosque en bois fut construit et, le 6 juillet, le "Parc Philharmonique" fut inauguré. Des concerts y étaient donnés jusqu'en 1896 le terrain fut vendu à l'industriel Cardon-Masson.

 

 Archives municipales d'Armentières - 4 Fi 372

 

Le square Victor Hugo vers 1925

Archives municipales d'Armentières - 4 Fi 372

 

En partie détruit pendant la Grande Guerre, il est restauré en 1922 à 1923 et continue d'accueillir les fanfares et chorales. Mais avec la disparité des sociétés de musique, le kiosque se dégrade et devient vétuste. En 1955, la municipalité décide de ne pas le restaurer en raison des nuisances sonores occasionnées par le passage des automobilistes. Le kiosque est laissé à l'abandon et disparait il y a une trentaine d'année.

 

Un kiosque privé avait également été construit dans un parc appelé "Parc des familles" rue Sèche, (aujourd'hui rue Jules Lebleu). Son existence est attestée dès 1902. Il fut probablement détruit entre 1914 et 1918 et non reconstruit.

 

A l'ocassion des tes de la Renaissance en 1934, lors de l'inaugration de l'Hôtel de Ville et du beffroi, la ville avait fait installer 19 kiosques à musique démontables dans les différents quartiers de la ville d'Armentières où des concerts avaient été  donnés par les sociétés de musique venant de tous les environs et de la Belgique.

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